« Nous avons brisé la tyrannie des privilèges en abolissant ces pouvoirs auxquels n'avait droit aucun homme. Nous avons mis fin au monopole de la naissance et de la fortune dans tous ces grands offices de l'état, dans nos églises, dans nos armées, dans toutes les parties de ce grand corps magnifique de la France.
Nous avons déclaré que l'homme le plus humble de ce pays est l'égal des plus grands. Cette liberté que nous avons acquise pour nous-mêmes nous l'avons affectée aux esclaves et nous confions au monde la mission de bâtir l'avenir sur l'espoir que nous avons fait naître.
C'est plus qu'une victoire dans une bataille, plus que les épées et les canons et toutes les cavaleries de l'Europe et cette inspiration, ce souffle pour tous les hommes, partout en tout lieu, cet appétit, cette soif de liberté jamais personne ne pourra l'étouffer. »
Nós quebramos a tirania de privilégios, abolindo os poderes a que nenhum homem tinha direito. Nós colocamos fim ao monopólio do berço e da riqueza em todos os grandes cargos do Estado: nas igrejas, nos exércitos, em todas as partes deste corpo magnífico que é a França.
Nós declaramos que o homem mais humilde deste país é igual ao maior. Esta liberdade que adquirimos para nós mesmos, nós atribuímos aos escravos e nós confiamos ao mundo a missão de construir o futuro sobre a esperança que fizemos nascer.
É mais do que uma vitória em batalha, mais do que as espadas e as armas e todas as cavalarias da Europa, e esta inspiração, esta sopro de respiração para todos os homens, em todo lugar, em qualquer lugar, este apetite, esta sede de liberdade, ninguém jamais poderá sufocar.
Georges Jacques Danton, Dernier discours :
Georges Jacques
Danton fut jugé le 4 avril 1794 lors d'une procédure expéditive, et
exécuté le lendemain à 16 heures. Un extrait de son dernier discours,
que vous pouvez retrouver dans le film : "La Révolution Française" de
Robert Enrico réalisé en 1989
Il n'y aurait pas eu de Révolution. Sans moi.
Il n'y aurait pas eu de République. Sans moi.
Non, vous ne me traînerez pas vers la mort, je suis vivant !
A jamais !
Le monde nous regardera et se demandera quel genre d'hommes nous étions.
Ne laissons pas dire que nous n'étions pas meilleurs que ceux que nous avons chassés.
Nous sommes tous condamnés à mourir.
Je connais cette Cour, c'est moi qui l'ai créée, et j'en demande pardon à Dieu et aux hommes.
A l'origine, elle devait être, non pas le fléau de l'humanité, mais un rempart, une dernière instance contre le déchaînement des fureurs de la brutalité et de la peur.
Au lieu de cela, c'est devenu l'assassinat des consciences.
Et ceux qui plus tard nous jugeront, verront bien que moi, Danton, je n'ai pas voulu cela.
Si je parle aujourd'hui, c'est pour défendre ce que nous avons réalisé, c'est pour tout ce que nous avons atteint, et non pour sauver ma vie.
Nous avons brisé la tyrannie des privilèges, nous avons tué le ver dans le fruit, en abolissant ces pouvoirs auxquels n'avait droit aucun homme.
Nous avons mis fin au monopole de la naissance et de la fortune, et cela dans tous ces grands offices de l'État : dans nos églises, dans nos armées, dans ce vaste complexe d'artères et de veines qui fait vivre ce corps magnifique de la France.
Nous avons déclaré que l'homme le plus humble de ce pays est désormais l'égal des plus grands.
Et cette liberté acquise pour nous-mêmes, nous l'avons offerte aux esclaves, et nous confions au monde la mission de bâtir l'avenir sur l'espoir que nous avons fait naître.
Ceci, c'est plus qu'une victoire dans une bataille, plus que les épées et les canons et tous les escadrons de cavalerie de l'Europe, et cette inspiration, ce souffle pour tous les hommes, partout, en tout lieu, cet appétit, cette soif, jamais on ne pourra l'étouffer.
Il n'y aurait pas eu de République. Sans moi.
Non, vous ne me traînerez pas vers la mort, je suis vivant !
A jamais !
Le monde nous regardera et se demandera quel genre d'hommes nous étions.
Ne laissons pas dire que nous n'étions pas meilleurs que ceux que nous avons chassés.
Nous sommes tous condamnés à mourir.
Je connais cette Cour, c'est moi qui l'ai créée, et j'en demande pardon à Dieu et aux hommes.
A l'origine, elle devait être, non pas le fléau de l'humanité, mais un rempart, une dernière instance contre le déchaînement des fureurs de la brutalité et de la peur.
Au lieu de cela, c'est devenu l'assassinat des consciences.
Et ceux qui plus tard nous jugeront, verront bien que moi, Danton, je n'ai pas voulu cela.
Si je parle aujourd'hui, c'est pour défendre ce que nous avons réalisé, c'est pour tout ce que nous avons atteint, et non pour sauver ma vie.
Nous avons brisé la tyrannie des privilèges, nous avons tué le ver dans le fruit, en abolissant ces pouvoirs auxquels n'avait droit aucun homme.
Nous avons mis fin au monopole de la naissance et de la fortune, et cela dans tous ces grands offices de l'État : dans nos églises, dans nos armées, dans ce vaste complexe d'artères et de veines qui fait vivre ce corps magnifique de la France.
Nous avons déclaré que l'homme le plus humble de ce pays est désormais l'égal des plus grands.
Et cette liberté acquise pour nous-mêmes, nous l'avons offerte aux esclaves, et nous confions au monde la mission de bâtir l'avenir sur l'espoir que nous avons fait naître.
Ceci, c'est plus qu'une victoire dans une bataille, plus que les épées et les canons et tous les escadrons de cavalerie de l'Europe, et cette inspiration, ce souffle pour tous les hommes, partout, en tout lieu, cet appétit, cette soif, jamais on ne pourra l'étouffer.
Nos vies n'auront pas été vécues en vain.